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Fibres et particules, une possible solution !

14 Janvier 2011 , Rédigé par ActuChem Publié dans #Modification du Climat

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La poudre antinuage !

Ras le bol de la pluie et de ces gros nuages noirs ? Appelez donc les avions de Dyn-O-Mat. Les coucous de cette société américaine jettent leur poudre de perlimpinpin sur lesdits nuages, et pfff ! ciel bleu garanti... Ca marche ! La preuve.

Connaissez-vous Miami, en Floride ? Ses plages, ses palmiers et son ciel invariablement bleu attirent les retraités du monde entier. Été comme hiver, ces papys et mamies adeptes de peau dorée ne lèvent jamais les yeux au ciel : à quoi bon ? habituellement, pas un nuage ne se montre à l'horizon. Le soleil brille du matin au soir... sauf si l'une de ces tempêtes tropicales, qui balayent tout sur leur passage, se prépare. Alors il faut vite rentrer chez soi et prier le ciel pour qu'il vous épargne. Mais à Miami, rien n'est impossible. Une petite société vient d'inventer le moyen de faire disparaître... les cyclones ! Leur premier essai le 18 juillet dernier (2001), a remporté un franc succès. Les météorologues préposés à la surveillance des écrans radars sont restés bouche bée: après avoir identifié quelques nuages sombres suspects, ils les ont vus disparaître aussi sec !

Ha ! Ha ! ricanez-vous, soupçonnant le bidouillage informatique. Pas du tout. Non seulement l'image du cyclone en préparation a disparu, mais en plus, les gros nuages menaçants sont peu à peu devenus quasi transparents. Le tout en quelques heures. Pour accomplir ce miracle, l'équipe de Peter Cordani dispose d'une flottille d'avions. Des petits coucous faciles à manier qui peuvent tout juste s'élever au-dessus des nuages.

Lorsque les aviateurs embarquent pour une virée, ils emportent dans leur besace un peu de cette poudre commercialisée depuis une dizaine d'années par la société Dyn-O-Mat. En passant au-dessus de gros cocons gris porteurs d'orages et de tempêtes les avions se prennent pour des sucriers géants. Une petite pincée par-ci, une grosse louchée par-là, et voilà, ils saupoudrent le futur foyer de tempête. Un petit tour supplémentaire pour s'assurer qu'aucun gros nuage n'a été oublié, et puis retour sur le plancher des vaches d'où ils peuvent surveiller la couleur du ciel. À moins qu'ils soient invités avec leurs potes de la météo à suivre en direct la disparition des nuages.

Éponger l'humidité

Celui qui s'est volatilisé ce 18 juillet (2001) sous les yeux ébahis des météorologues était une masse grise de 1,6 km de long, s'étendant sur 4 km de hauteur. Il a nécessité plus de 4000 kg de poudre. Depuis, Cordani et ses hommes savourent leur pouvoir sur ce qui était jusque-là du domaine du surhumain... Or, ces chevaliers qui mènent croisade contre les pluies diluviennes expliquent simplement que les masses gorgées d'eau se transforment en cocons asséchés.

Quelle est donc la vraie composition de ces poudres de perlimpinpin que la société de Miami accommode à toutes les sauces ?

Car elle en propose toute une variété destinée à des tâches diverses: elles peuvent absorber de 300 à 1000 fois l'équivalent de leur poids en liquides, depuis la nappe de pétrole répandue en plein océan jusqu'aux flaques d'acide et autres produits dangereux malencontreusement déversés. À chaque fois, une variante de la fameuse poudre fait disparaître en un temps record le liquide indésirable. Du coup, on en trouve aussi dans les couches-culottes: au contact de l'urine, la poudre se transforme illico en gel et maintient ainsi emprisonné le liquide. Résultat: bébé au sec, maman ravie, et aucune fuite, même si l'enfant est un brin contorsionniste. En effet, contrairement à l'éponge, qui relâche tout le liquide dès qu'elle se trouve comprimée, le produit ici utilisé ne connaît pas de défaillances.

Molécules à rallonges

Le secret de cette tenue irréprochable ? La poudre est faite de longues chaînes de molécules: des polymères. Un des plus connus d'entre eux est le polystyrène. Chaque grosse molécule de polystyrène est faite de 10 000 molécules de styrène, elles-mêmes essentiellement des assemblages de carbone et d'hydrogène. Le polymère ressemble donc à un spaghetti de 3µm (micro-mètres) de long, soit trois millionièmes de mètres, ce qui est très long pour une seule molécule. D'autres polymères, notamment ceux utilisés pour stopper les tempêtes, peuvent être un peu moins longs, mais ils sont toujours faits de chaînes carbonées.

Comment opèrent donc ces paquets de nouilles ? Disons qu'en présence d'eau, ces molécules, qui d'habitudes sont toutes repliées et enroulées sur elles-mêmes comme des pelotes, se dissocient et se déplient comme de longs serpents. S'ils sont en quantité suffisante, les polymères forment des réseaux de longues chaînes enchevêtrées qui retiennent le liquide. "À partir d'une certaine quantité de polymères, le liquide se trouve emprisonnée. L'ensemble forme alors une substance visqueuse qui ne coule pas" explique Françoise Lafuma, de l'ESPCI (l'École supérieure de physique-chimie industrielle de la ville de Paris). "Lorsque le liquide est de l'eau pure, chaque gramme de poudre de polymère peut absorber jusqu'à 1000 g d'eau. Beaucoup moins si l'eau est salée".

La raison ? en présence de sel, qui se dissocie dans l'eau aussi, les polymères reprennent leur forme de pelote. En boule, ils ne gênent plus l'écoulement du liquide. Autrement dit, ils ne retiennent plus rien. Heureusement, la flotte contenue dans les nuages d'orage n'est pas chargée en sel. La poudre fétiche peut donc retenir une grande partie de l'humidité. Mais l'équipe de Miami compte aussi sur les propriétés de l'eau salée. Car une fois la tempête disparue, le produit ne restera pas éternellement dans le nuage. Cette substance gélatineuse gorgée d'eau va bien finir par retomber et Peter Cordani espère bien que ce sera dans l'océan. Là, au beau milieu de l'eau salée, les polymères se remettront en boule, libéreront l'eau des nuages et disparaîtront dans la mer. Il affirme haut et fort que ses nouilles sont biodégradables et sans danger pour l'environnement.


Invérifiable, bien sûr, tant que la nature exacte de ces polymères reste un secret industriel. "C'est possible, car il y a beaucoup de polymères biodégradables, mais leur coût de fabrication est bien plus élevé, et vu les quantités faramineuses de produit nécessaires pour stopper une tempête alors l'opération doit coûter cher !" juge Françoise Lafuma. Et si par malchance, le tout retombe sur la terre ferme ? Parions que ce sera encore la faute aux mouette. Mieux vaut tout de même recevoir une très grosse déjection de perlimpinpin qu'une tempête tropicale !

Un polymère à l'eau

Un polymère est une très grosse molécule, faite d'une chaîne carbonée, des atomes d'hydrogène accrochés à des atomes d'oxygène. La raison de cette liaison est que l'atome d'oxygène porte une petite charge électrique négative.
En revanche, l'hydrogène est chargé positivement. Les deux charges électriques de signes contraires s'attirent. Du coup, l'ensemble est neutre et l'oxygène reste ainsi lié à l'hydrogène. En temps normal, les polymères forment des pelotes (1).

Si on les met dans l'eau, au début rien ne se passe: en boule, les polymères n'empêchent pas l'eau de couler. Mais après que notre spaghetti a bien trempé, son hydrogène part s'associer à une molécule d'eau, H2O (2).

 

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Ensemble, ils forment une bête curieuse de la chimie: trois atomes d'hydrogène (deux de l'eau et un du polymère, qui conserve sa charge positive) avec un atome d'oxygène, qui vient de l'eau. Voici donc H3O+, ion (DICO) formé d'une molécule d'eau et d'un atome du polymère. Du coup, chacun des oxygène de celui-ci, libéré des hydrogène, se retrouve avec une charge négative. Bref, le polymère se transforme en une sorte de mille pattes où une charge électrique négative est accrochée à chaque patte. Or, comme deux charges de même signe se repoussent, les pattes de notre nouille, toutes chargées négativement, ne peuvent s'approcher les unes des autres (3).

Résultat: la pelote se transforme en une longue brindille. Les chaînes s'enchevêtrent et forment un réseau comme si un filet aux mailles microscopiques retenait l'eau (4). Mais ajoutez un peu de sel et les polymères relâchent partiellement la flotte (5). Pourquoi ? Dans l'eau, le sel de cuisine (NaCI), fait d'un atome de sodium (Na) et d'un atome de chlore (CI), se dissocie: le sodium devient un ion chargé positivement (Na+) tandis que le chlore garde une charge électrique négative (CI-).

 

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Forcément, les ions sodium vont rencontrer les chaînées de polymères déployées avec leurs milles pattes d'oxygène porteuses d'une charge électrique négative. Aussitôt le sodium positif s'approche alors de l'oxygène (6). Le polymère redevient neutre et se remet immédiatement en boule. Il perd alors, plus ou moins selon la salinité du milieu, son pouvoir absorbant. Il passe de nouveau inaperçu dans l'eau (7).

 

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Azar Khalatbari pour Science & Vie Junior n°145 (Octobre 2001)

 

Source: http://www.dailymotion.com/video/xgiepd_news

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D
<br /> <br /> Salut,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sur France Inter, à l'instant, dans le journal de 8h00, reportage sur un laboratoire de Bordeaux qui file des nanotubes de carbone, matériau "30 000 fois plus fin qu'un cheveu et plus solide que<br /> le diamant" pour en faire des fils "plus solides qu'un fil d'araignée", que l'on peut ensuite tisser pour réaliser des textiles légers conducteurs d'électricité.<br /> <br /> <br /> Extrait, à la volée (je retranscris de mémoire les propos de la chercheuse interviewée) :<br /> <br /> <br /> "Il faut d'abord mélanger la poudre de nanotubes de carbone avec un polymère hydrosoluble, on remue et là les nanotubes s'assemblent pour créer des fils.<br /> <br /> <br /> Il faut cuire le mélange à 60 degrés un certain temps.<br /> <br /> <br /> Ensuite, pour retirer les fils, il suffit de plonger le mélange dans l'eau, le polymère s'en va et on peut bobiner le fil, que l'on pourra ensuite tisser.<br /> <br /> <br /> Le textile est utilisé notamment pour réaliser des sacs pour transporter la poudre de nanotubes, mais peut avoir beaucoup d'autres applications car il est conducteur et, contrairement aux tissus<br /> conducteurs classiques, dans lesquels on a mélangé les fils textiles non conducteurs avec du métal, ce qui les rend lourds, là, l'avantage c'est qu'on on a un tissu entièrement et naturellement<br /> conducteur..."<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> ne pourrait il pas y avoir un parallèle avec la maladie des morgellons, dont les victimes voient apparaitre des fibres contenus dans leurs corps( j'ai également des fibres multicolore en moi, ainsi<br /> que certaines personne de mon entourage...)<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Possible en effet à voir si en mettant du sel les fils se rettractent...<br /> <br /> <br /> Vous avez des fibres multicolore en vous ? Où sa ? Avez-vous des photos à nous envoyer ?<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Ca pourrait aussi expliquer l'existence de "trainées de vide" dans les nuages ?<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Tu parles des Distrails ?<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Sympa comme explication. Il est de quand ce SVJ ?<br /> <br /> <br /> Ca pourrait expliquer Gratentour et les photos postées sur doctissimo.<br /> <br /> <br /> Mais ils ne disent pas si les polymères forment des fils hyper longs comme ceux vus en espagne en octobre 2010.<br /> <br /> <br /> Est-ce que la charge négative des polymères lorsqu'ils ont capté l'eau ne les rendrait pas plus facilement orientables par des ondes telles que celles de Haarp ?<br /> <br /> <br /> Et ne leur donnerait-elle pas cette propriété à polariser la lumière qu'on dénote dans certains nuages bizarres, comme ceux d'Auzat en novembre 2010 ?<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Il est d'octobre 2001. Cela pourrait l'expliquer en effet, seule la longueur n'a l'air de pas correspondre mais bon la technique a peut être évolué depuis.<br /> <br /> <br /> <br />