Bulles de savons et traînées d'avions...
Un projet anglais vise à créer des bases de données exploitables pour prévoir et comprendre les effets du réchauffement climatique sur l'environnement. Scientifiques avertis et citoyens néophytes peuvent participer à l'enrichissement de l'expérience grâce à des actions parfois loufoques.
Le "Met office", office météorologique britannique, a demandé à la population britannique de faire des bulles de savon... pour les aider dans une expérience. L'étude très sérieuse doit aider à mesurer le changement climatique. Après avoir créé leurs bulles de savon, les apprentis-chercheurs doivent ensuite les suivre pour détecter la direction et la force du vent. Ils doivent également observer les trainées d'avions, qui réchauffent l'air, pour rapporter leurs sensations de froid ou de chaleur.
"Tous ces aspects sont très difficiles à mesurer et à analyser avec nos instruments standard, et ces nouvelles données vont nous en apprendre un peu plus", a expliqué Mark McCarthy, climatologue au Met Office, relayé par Metro. "Par exemple, pour les traînées des avions, nous voulons savoir si les modèles climatiques sont capables de prévoir leur formation". La contribution des Britanniques à l'expérience permettra donc à l'office météorologique de confirmer ou d'infirmer ses propres résultats.
A noter que cette étude a lieu dans le cadre d'un partenariat, l'Open Air Laboratories (OPAL) network. Celui-ci réunit 15 structures parmi lesquelles le Museum d'Histoire Naturelle britannique, le National Biodiversity Network (Réseau national pour la biodiversité) et une multitude d'universités. Le but de cette initiative est, selon le site opalexplorenature.org, de "créer et d'inspirer une nouvelle génération d'amoureux de la nature en donnant envie aux gens d'explorer, d'étudier et de protéger leur environnement local".
Ainsi, tandis que les scientifiques de métiers mènent des études complexes et spécialisées dans leur domaine, les citoyens britanniques peuvent envoyer leurs observations dans différents domaines : climat, biodiversité, qualité de l'eau, de l'air, etc. Le site fournit toutes les indications nécessaires pour que le plus néophyte sache comment transmettre ses informations. Une carte de la Grande-Bretagne permet ensuite de situer le fruit de ses recherches sur une carte du pays. Le projet de l'OPAL a débuté en 2007 et devrait s'achever en 2012.
Assez original mais si cela peut favoriser une prise de conscience... pourquoi pas ?
Voici le formulaire d'observation (qui ressemble au bulletin mensuel du blog) :
http://www.opalexplorenature.org/contrails
Et la map des observations de contrails:
http://www.opalexplorenature.org/ContrailsResultsMap
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